« Non, la plupart des techniques alternatives ne constituent pas des gites favorables au développement des larves de moustiques qui ont besoin pour leur développement de la présence continue d’eau libre en surface pendant au moins 8 jours pour les pluies importantes, trentennales ou cinquantennales, voire jusqu’à 8 jours pour les pluies centennales ou plus. La seule précaution à prendre, lorsque l’on utilise une solution reposant sur l’infiltration, est donc de s’assurer qu’aucune zone ne restera en eau pendant une période dépassant quatre jours. Dans le cas de stockage d’eau sur des périodes plus longues, il faut se protéger des risques en utilisant des dispositifs fermés ou protégés par des moustiquaires. Dans le cas d’un plan d’eau permanent, la protection la plus efficace consiste à assurer un fonctionnement équilibré de l’écosystème, avec la présence continue de prédateurs des larves (batraciens et poissons en particulier). Les plans d’eau ne sont cependant pas favorables au développement des moustiques tigres qui préfèrent les micro-habitats dispersés. Le risque d’augmentation des populations de moustiques du fait de l’utilisation des techniques alternatives est donc fortement exagéré et peut être combattu par des règles simples de conception et d’exploitation. De plus, il existe plus de risques de présence de moustiques dans les systèmes d’assainissement classiques que dans les techniques alternatives. Une étude menée sur des ouvrages de gestion intégrée des eaux pluviales démontre que ces techniques ne favorisent pas le développement des populations de moustiques et qu’il n’y a pas plus de risque qu’en assainissement classique (Métropole de Lyon, GRAIE, OTHU, UCBL LEHNA E3S, INSA Lyon DEEP, ARS AuvergneRhône-Alpes, EID Rhône-Alpes, CNEVIRD Montpellier) ». (source : Gestion à la source des eaux pluviales et contribution à la lutte contre le changement climatique, ADOPTA, mars 2021)